A Monsieur (poststempel) MUNCHEN 5 APRIL 1825
Monsieur Jean Leonard Jacob fils N° 44 à Hervé pres de Liège Royaume de la Belgique |
Monsieur
J’aij reçu tres exactement le compte que me rend Madame votre mere, et que je vous renvoie visé et approuvé je ne doute pas qu’il soit juste et exacte, et j’aij trop de confiance en votre administration pout avoir quelque doute. J’apprend avec peine que madame votre mere, souffre d’un rumatisma, qui la fait souffrire beaucoup; j’éspère que les medecins et la bonne saison la retabliront bientôt. J’aij aussi souffert de ce mal, sur tout a une epaule, on ma conseillé de faire usage de l’emplatre de Russie que j’ij ai appliqué, et laisé desus ausi large que la douleur se faisait sentire, je m’en suis su bien trouvé que je ne sans plus la moindre chause, je suppose qu’on la trouve chez vos appoticaire, elle n’est pas cheres, le cour de Baviere l’a demandé à L’empereur de Russie, qui en a envoie la recepte. Ma santé est assez bonne excepté une faiblesse dans les jambe, et uen diffilculté dans la parolle, qui m’est de la dernière attaque du 15 d’octobre dernier, que parait cependent diminuer. J’apprend avec plaisir que madame est en cinte dans le troisième mois, je serais avec plaisir le paraint de l’enfant qu’elle mettera au monde, si c’est un garçon je le nommérés Jean Christian, si c’est une gille, je le nommerais Rosine Charlotte deux noms qui infiniment a cause de les bonnes qualités et des services qu’elle rende, tant par sa fidelité que par les soins qu’elle a de mois dans mes infirmités. Je ne manquerais pointe de lui laiser dans mon testament le meme somme qu’a ma cousine Baronne Werner de Lamberts, je me suis reservé que les codicilles qui seront signé de ma main avec le cachet de mes armes auront pleine valeure que si il etoit escrit dans le testament, je ne manquerais pas de le faire et de vous l’envoier pour le faire valoir après le couche de votre chere épouse, et ce sera un occasion pour moi d’appartenir par là a une famille si respectable, et a que je dois temoigner ma reconnaisance, jespere que les couches de madame votre épouse seront heureuse fiate lui bien mes compliment ainsi qu’a Madame votre chere Mere, j’esper quelle cet deja retabli de son infirmité où qu’elle le sera bientot avec le bonne saison, je suis aves les sentiments les plus sinceres d’estime et de devouemet Munich ce 2 avril 1825 votre très humble serviteur le comte de Woestenraedt chanoine de Turnaij |
Etant en pleine jouissance de mes sens et des facultés de mon ame, je declar qu’en conformité du droit que je me suis reservé de faire de codicilles, qui auront le meme pouvroi et la meme dorce que sil etait contenu dans le meme testament quui est entre les mains de Madame la veuve Leonard Jacob, où de ses hereitier, pourvù que le dit codicille soit escrit de ma main, signé par mou et ij aijant ajouté le cachet des armes de ma famille je declar que je legue par ce codicille fait par moi le somme de mille franc argent de liège où cinquante louis une Leonard Jacob fils de madame la veuve Leonard Jacob [Marie Catharine François Amélie Nawy] proprietrice L’an 1825 Jean Christian Dieudonné comte de Woestenraedt dernier vivant des comtes et Barons de Woestenraedt chanoine ancien du chapitre de Tournaij
La famille Woestenraedt, l'une des principales familles de l'ancien pays d'Outre-Meuse, était originaire du pays de Fauquemont (Valkenberg). Au XVe siècle, Jean de Coudhem aurait été marié à Hélène de Woestenraedt. Leur fils Christian fusionna les armes de son père (de gueules à la ramure d'or) et de sa mère (de gueules au cygne d'argent) et prit le nom Woestenraedt. Par la suite, les seigneurs de Grand-Rechain portèrent donc de gueules au cygne d'argent entre une ramure de cerf d'or. Philippe-Joseph-Dieudonné somma ces armoiries d'une couronne à cinq fleurons lorsqu'il fut armé comte en 1744. L'écu est supporté par deux griffons d'or, armés et lampasses de gueules. |
Le château de la famille de Woelmont ou château de Soiron |